Bilan de l’année 2011
22 décembre 2011 14 commentaires
L’année se termine, il est temps pour nous de regarder en arrière et de définir ce qui ont été pour nous les films, les acteurs, les (non-)évènements et les images de l’année 2011. Une année que nous nous accordons à qualifier d’exceptionnelle vu les films qu’elle nous a délivré.
Pour commencer, à l’issue d’un savant calcul, voici le Top 10 de la rédaction de Ghost Shots (nous avons considéré les films sortis dans les salles françaises ou ayant connu leur première diffusion en France lors d’un festival en 2011).
Top 10 de l’année 2011 :
1. Melancholia – Lars Von Trier (notre critique)
2. Drive – Nicolas Winding Refn (notre critique)
3. The Tree of Life – Terrence Malick (notre critique)
4. We need to talk about Kevin – Lynne Ramsay (notre critique)
5. True Grit – Joel & Ethan Coen
6. Winter’s Bone – Debra Granik
7. The Artist – Michel Hazanavicius (notre critique)
8. Black Swan – Darren Aronofsky
9. Super – James Gunn (notre critique)
10. Café Noir – Jung Sung-il
On remarque l’omniprésence des films cannois de l’année (5 sur les 10, dont les 4 premiers), reflet de l’excellente qualité des films proposés par cette édition. Détail assez amusant, si le cinéma américain se taille une belle part de nos films préférés de l’année, les deux premiers réalisateurs sont pourtant danois. En aucun cas représentatif d’un cinéma national, il s’agit bel et bien du triomphe de deux très fortes individualités. De manière générale, nous avons plébiscité des films ambitieux, dans leur forme, leur durée, leur mise en scène ou leur contenu, et qui au fond représentent tous ensemble, une certaine idée du cinéma.
Ci-dessous, voici le détail des préférences de chacun.
Alban Ravassard
1. Melancholia |
Pierre Ricadat
1. The Tree of Life |
Carole Bogdanovscky
1. Melancholia |
Benoit Weber
1. Melancholia |
Acteur de l’année :
Présent dans pas moins de 3 films sortis en 2011, c’est surtout pour sa performance mutique dans Drive que Ryan Gosling fait l’unanimité parmi nous. Un rôle tellement marquant qu’il est difficile de voir Les Marches du Pouvoir sans associer l’acteur à son personnage précédent. Ce choix est tellement obvious que nous allons quand même citer quelques noms supplémentaires : parmi les autres acteurs qui nous ont marqué, le jeune Ezra Miller est une véritable révélation dans son rôle diabolique de Kevin. Mention également à Michael Fassbender, Michael Shannon, et même Andy Serkis !
Actrice de l’année :
Opinion plus divisée pour l’actrice de l’année. Pour Alban et Benoit, c’est le Prix d’interprétation féminine à Cannes qui l’emporte : Kirsten Dunst (à laquelle on peut également associer sa partenaire dans Melancholia, Charlotte Gainsbourg). Carole lui préfère celle qui partait avec les faveurs des pronostics cannois, Tilda Swinton. Enfin pour Pierre, c’est incontestablement Jessica Chastain, sortie de nulle part pour un fabuleux combiné The Tree of Life / Take Shelter.
Le raté de l’année :
L’un des premiers films qui nous vient en tête est l’un des premiers films sortis en 2011 : Somewhere, de Sofia Coppola nous a grandement déçu, d’autant que nous sommes des inconditionnels de ses films précédents. L’un des favoris pour la Palme d’Or est finalement reparti les mains vides, à notre grand soulagement puisque nous n’avons pas du tout accroché à Le Havre, d’Aki Kaurismäki. Egalement cité au rayon des déceptions : Sucker Punch, qui gâche un réel potentiel, rendant le film particulièrement frustrant. Enfin pour Carole, c’est le dernier Almodovar, La piel que habito, choix qui n’est pas partagé parmi nous même si tout le monde s’accorde à dire que c’est loin d’être son meilleur film.
Avec Sucker Punch et Sleeping Beauty, Emily Browning est l’actrice la plus mal employée de l’année. Elle ne méritait pas ça.
Les films que nous attendons en 2012 :
Il y a les évidents, ceux qu’absolument tout le monde attend et qu’on est bien obligé de citer nous aussi : The Dark Knight Rises de Christopher Nolan et The Hobbit de Peter Jackson (dont les trailers tout juste disponibles n’ont fait qu’attiser notre envie). Notons également le retour attendu de Ridley Scott à la science-fiction avec Prometheus. Et puis il y a des films moins exposés que nous mourrons tout autant d’impatience de découvrir : Elena de Andrei Zviaguintsev, Vampire de Shunji Iwai ou encore Kotoko de Shinya Tsukamoto. Enfin, Take Shelter, pour ceux qui l’ont raté en festival, est également très attendu.
Bonus #1 : Le grand classique que j’ai enfin vu en 2011 parce que franchement c’était la honte :
Alban : Opening Night de John Cassavetes / La balade sauvage de Terrence Malick.
Pierre : Apocalypse Now de Francis Ford Coppola (on tient ici la palme de la honte désormais réparée).
Carole : Raging Bull de Martin Scorsese
Benoit : Douze hommes en colère de Sidney Lumet. Le meilleur huis clos de tous les temps (rien que ça).
Bonus #2 : La petite perle des années précédentes que j’ai découverte en 2011 :
Alban : Deep End de Jerzy Skolimowski. Un petit bijou rétro découvert à l’occasion de sa sortie en salles en copie restaurée, des images qui impriment durablement la rétine, et une musique envoûtante. Un must see.
Pierre : A Scanner Darkly de Richard Linklater, alliance parfaite d’une technique visuelle originale au service d’un scénario de science-fiction génial tiré de Philip K. Dick. Et Winona Ryder.
Carole : Edvard Munch, la danse de la vie, film suédo-norvégien de Peter Watkins, 1973. Ce biopic, le plus réussi qu’il m’ait été donné de voir, retrace les jeunes années du peintre norvégien expressionniste Edvard Munch. Je vous épargnerai mes superlatifs et me contenterai de citer Ingmar Bergman, qui qualifie le film de: « travail de génie » (excusez du peu). Un film qu’il sera particulièrement intéressant de découvrir à l’occasion de deux grandes expositions consacrées au peintre Edvard Munch en France : « Edvard Munch, l’œil moderne » au Centre Georges Pompidou, jusqu’au 9 janvier 2012 et « L’univers d’Edvard Munch » jusqu’au 22 janvier 2012 au Musée des Beaux-arts de Caen.
Benoit : Je vais en mettre deux mais sur le même thème : les vampires ! Morse (2008) de Tomas Alfredson et Thirst (2009) de Park Chan-wook.
Bonus #3 : Top 10 cinéma asiatique par Pierre
10. Invasion of Alien Bikini – Oh Young-doo
Bonus #4 : pour terminer en beauté, quelques-uns de nos « ghost shots » et affiches préférés de l’année !
Et vous, quels auront été vos coups de coeur de l’année 2011 ?